Nicole Amogho !
Ce n’est ni du chant classique, ni de l’opéra. Mais, si elle continue sur cette lancée, Nicole Amogho finira bien par devenir une diva, si elle ne l’est pas déjà à un certain niveau. N’en déplaise à ceux qui veulent donner une définition personnelle et étriquée au statut de diva. Ancienne choriste de Patience Dabany, Nicky La gamine de Franceville a grandi, Fille d’un ancien ministre. Dans ce bouillon de culture qu’était son environnement familial, la petite Nicole apprend l’altruisme, l’amour du prochain, la solidarité humaine, la foi en la vie et en Dieu. Autant de valeurs que l’on retrouve dans ses compositions. « La marginalisation, le rejet de l’être humain est un thème qui revient beaucoup dans mes chansons. Dieu avait dit “Aimez-vous les uns les autres”. Nous devons accepter les autres avec leurs différences. Mais, il n’en pas toujours ainsi. Aujour- d’hui Nicole Amogho passe des messages, donne des conseils à travers ses chansons et contribue à la promotion des cultures traditionnelles de sa province et même de son pays. Mais cela n’a pas toujours été facile. Car, pour promouvoir un produit, il faut suffisamment le connaître: « Je chante aussi les problèmes de tous les jours, les problèmes d’égoïsme ou d’incompréhension entre les êtres humains. Et il y a toujours l’amour. L’amour qu’on ne sait plus donner, l’amour qu’on ne sait pas garder ou cultiver (…) Je porte surtout des conseils aux femmes. La modernité et tous ces discours sur l’égalité des sexes, ont déformé beaucoup de nos valeurs traditionnelles. Les femmes ne respectent plus leurs maris, ne savent plus gérer un foyer. Aujourd’hui nous portons tous le pantalon, hommes comme femmes, mais c’est toujours de l’homme qui dirige le foyer. Même si les femmes gagnent aussi de l’argent, il ne faut pas pour autant banaliser son époux. Voilà autant de choses que je chante. Mais je dénonce aussi les manquements du côté masculin. Dans la chanson “Ton Alliance”, je fustige ces hommes qui cultivent le concubinage éternel. On n’a pas toujours besoin de beaucoup d’années d’observation pour se déterminer à épouser une femme. Trop de femmes se sont consacrées à des hommes sur la base d’une promesse de mariage et se sont retrouvées, à terme, abandonnées. ». L’amour dont parle jusqu’ici Nicole Amogho est un amour inconditionnel, un amour platonique comme dirait le philosophe. Beaucoup de personnes lui ont demandé où était son alliance, elle qui a intitulé une de ses chansons “Ton alliance”. Elle s’explique : « Dans une interview à un autre journal, j’avais avancé que je ne suis pas un cœur à prendre. Je parlais ainsi parce que je vis dans la maison de quelqu’un. Lorsqu’on est une personne publique, il faut pouvoir s’aménager un espace privé, un petit cocon dans lequel on peut se replier pour échapper à l’agressivité de tous ces ragots que les gens aiment bien et que l’on appelle le Kongossa. Il y a trop de mensonge qui circule dans le kongossa. Mais, il faudra bien que j’officialise un jour l’amour que j’ai pour celui qui partage avec moi mes joies et mes peines. Et cela ne va pas trop tarder. »
Nicole Amogho aime. Elle aime les autres. Elle aime le genre humain. Mais, elle aime plus particulièrement son enfant qui a aujourd’hui deux ans ainsi que l’heureux papa de celui-ci. Le jour où, par l’acte du mariage, elle officialisera sa liaison avec celui qui constitue son principal soutien, une bonne partie du kongossa s’arrêtera ou peut-être même s’amplifiera. Pour le moment, elle entretient son “Code secret”.
Publié le : | 10/06/2007 |
Source : |
La Cité Bouge |
Auteur : |
François Ndjimbi |
Pour plus d'information, je vous invite a visiter le site officiel de Nicole Amogho
http://www.nicoleamogho.com/ et sachez que Nicole Amogho a sorti un dvd de ses clips vidéo !